samedi 10 octobre 2009

La révélation - The narrow trail


The Narrow Trail
1917
Lambert Hillyer

Avec: William S. Hart, Sylvia Breamer

The narrow trail, ça veut dire la piste étroite, qui désigne ici le fil du rasoir sur lequel doivent cheminer les hommes pour rester bons. Comme souvent, William S. Hart joue le bon bandit, le malfrat qui se rachète à partir du moment où il tombe amoureux d'une femme. Ce film-ci a ceci de particulier que la femme en question est loin d'être l'innocence pure, elle travaille pour plumer les clients d'un chic dancing de San Francisco. Cela donne une belle intrigue amoureuse, faite de non-dits et de choses à demi-avouées.
Dommage que l'australienne Sylvia Breamer ne soit pas à la hauteur de son rôle, elle n'apporte aucune originalité, aucune accroche à un personnage qui n'est pourtant pas la lisse nunuche conventionnelle. Hart est maigre et en forme. L'introduction avec l'attaque de la diligence est brillante, Hart compose un bandit formidable, masqué, vêtu d'une veste qui ferait presque penser à du spagh, chevauchant un magnifique cheval. Puis l'épisode à San Francisco est étonnant de violence, une bagarre sèche où Hart rétame à lui seul cinq ou six gus qui voulaient le plumer.

'Clean', le mot est répété à foison comme un leitmotiv. La sauvagerie de l'Ouest est 'clean', à l'opposé de la corruption des grandes villes. L'ouest sauvage est vu comme une possibilité de deuxième chance, l'endroit où ceux qui ont mal commencé leur vie ont la possibilité de se refaire. Hart et sa belle n'y manqueront pas, après une course de chevaux assez conventionnelle (Ce mythe de l'ouest pur et vierge, on le retrouve dans Tumbleweeds, retourné, sali, fini, et Hart rêve de l'Amérique du Sud, nouvelle terre promise où tout reste possible.).
Premier film de Hart pour la Paramount et premier film en duo avec Lambert Hillyer, The Narrow trail est le parfait étalon de ce qu'il savait faire de mieux, des intrigues adultes, sombres mais optimistes, simples mais exaltantes, avec ce qu'il faut d'action et de clichés pour satisfaire son public.

Image: Jicarilla sur Western Movies

13 commentaires:

  1. Ah ça a l'air bien ! C'est un Alpha ?

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  2. Ah je vois qu’il y a encore Bob Kortman là-dedans, mon méchant préféré, comme dans "The Silent Man" toujours avec Hart ! Faut que je le voie, c’est sorti chez Encore Home Video.

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  3. Ah l'autre il met des grandes photos comme moi, quel copieur ! C'est rien que des vieilles vieilleries antiques et surannées ici !
    Alpha ? Alpha home video bien sûr !

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  4. Nan c'est pas un Alpha, c'est un truc plus ou moins privé trouvé sur Ebay.

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  5. Bien sûr que c'est pas un "Alpha", patate, puisque c'est sorti chez "Encore Home Video" ! Faudrait voir à suivre un peu la converse ! Un truc plus ou moins privé trouvé sur eBay, ça veut rien dire !

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  6. Non, j'ai acheté une collec de films de William S. Hart, via ebay. Ce sont des DVD-R faits main.

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  7. L'origine est ici: www.vintagefilmsociety.com. On peut les acheter par mail ou sur ebay. Je sais pas trop pour la légalité du truc.
    Ils ont des Yakima Canutt aussi, que j'ai pas encore reçus.

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  8. Ah je vois, tu devrais aller sur mon lien "Oldies but Goodies", tu tomberas sur la boutique Alpha et tu pourras te commander pour pas cher tous les Yakima Canutt que tu voudras et d’autres merveilles en toute légalité ! Le problème des DVD-R c'est que c'est souvent mal copié.

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  9. Et t'as d'jà fait ton marché ici http://www.publicdomaintorrents.com/ ?
    Et t'as souhaité un bon anniv' au Flingo ?

    ("pardi" en vérif de mots. Dois-je prendre ça comme une réponse ?)

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  10. Ouaip, tous les westerns B des années 30 ou 40 chroniqués sur ce blog ont été récupérés sur des sites du genre de celui-ci (où la qualité n'est pas souvent au rendez-vous). Mais pour les muets des années 10 ou 20, c'est plus dur.

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  11. Ou tu peux encore t’adresser à Mme Catherine Lepleux de la Compagnie Western (rue St Fiacre 76740 Autigny). Elle te dénichera des raretés. Moi elle m’a trouvé "Le dernier des Mohicans" avec Randolph Scott. Elle a un sacré catalogue et elle relève tous les défis, et ses prix sont corrects. Laisse tomber Il Gatto, je suis habitué à la mauvaise éducation de Tep. Moi qui voulais le complimenter pour cet article bien ramassé et évocateur, lui dire que le prochain franchouillard à écrire un grand bouquin sur le western ce serait certainement lui, il ira se faire voir !

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