dimanche 3 juin 2007

Le texan chanceux



A la demande générale, un autre western avec un John Wayne maigre !

The Lucky Texan
1934
Robert Bradbury
Avec: John Wayne, George “Gabby” Hayes
Jerry Mason le jeunot et Jake Benson le petit vieux gouailleur découvrent une mine d’or. Au lieu de tout flamber dans les casinos, ils préfèrent s’attirer des ennuis. Une pincée de poursuites, une poignée de bagarres et un final marrant. Il y a aussi un brassage d’hormones mâles quand apparaît la nièce de Jake.

John Wayne n’est jamais aussi bon que quand il se marre. Avec ses dents blanches, il a le sourire enjôleur qui lui donne un charme à déraciner les arbres. En noir et blanc, c’est encore mieux évidemment : son chapeau est haut et bien noir, son cheval est si blanc qu’il éblouit les millions de spectateurs qui se sont rués sur ce DVD à bas prix chez Cdiscount. Il galope en léger accéléré comme pour aller plus vite à la rencontre d’une renommée qui tarde à venir. Pas encore tout à fait le Duke, il fait toujours des trucs de jeune et se la pète un peu en montant sur son cheval. A la fin il se tape la nana par le biais d’une demande en mariage, mais il lui manque encore les grandes phrases qui tuent du genre « c’était mon steak Valence ! », ici c’est plutôt « Gee, let’s have a drink pal ! »
Le Texan Chanceux c’est aussi un film avec George «Gabby» Hayes. Georges «Gabby» Hayes joue le petit vieux ronchon, bourru et sympa dans quasiment tous les westerns de 1930 au milieu des années cinquante. On l’a vu souvent aux cotés de John Wayne, Roy Rogers ou Randolph Scott, mais personnellement je ne le connais pas beaucoup. Flingobis voue un culte sans limite à George «Gabby» Hayes, il m’a promis qu’il en parlerait mieux que moi un jour dans son blog.
Le Texan chanceux peut être interprété comme une ode aux vieux ronchons. Dépassé par les tracas administratifs, handicapé par sa mauvaise vue, Gabby vend son ranch à l’insu de son plein gré. Et tout le monde cherche à lui piquer sa mine d’or. Mais Gabby est également plein de ressources, il sait se battre, se déguiser en petite vieille, et il n’a pas peur des blancs becs. Hayes et Wayne forment un duo qui fonctionne bien, type père fils, et on voudrait être copains avec eux tellement ils sont sympas! Le film aussi est bien sympa, je ne crois pas qu’il y ait un seul mort pendant les cinquante sept minutes que dure le métrage.
Comme vous pouvez le constater au ton subtilement détaché de cette petite critique, Le Texan Chanceux n’est pas un grand film. Toutes les bêtises que j’ai pu dire sur Panique à Yucca City s’appliquent également ici, car ce sont exactement les mêmes recettes qui ont été employées pour le même type de divertissement calibré. Bien que ce genre de production ait sacrément vieilli, on ne s’ennuie pas une seconde. La course poursuite finale surtout vaut son pesant de pépites d’or : John Wayne à cheval, poursuit les deux bandits juchés sur une draisine motorisée (vous savez, ces petits véhicules sur rail…) pendant que George «Gabby» Hayes tente de les intercepter en automobile. Ce n’est plus vraiment du western, on se rapproche ici du burlesque, ou de cet épisode de The Avengers où il y avait une poursuite en train miniature.Quoi qu’il en soit, comme ce n’est pas cher du tout, vous auriez tort de vous en priver. Au pire, ça va vous faire rigoler, au mieux, cela va vous rendre nostalgique de l’époque ou le cinéma était simple et bon enfant.

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